La ville de Jaramana… la toile colorée de la Syrie… une diversité importante et une histoire qui défie

Banlieue de Damas – SANA / Au cœur du sud-est de la capitale syrienne, Damas, se trouve la ville de Jaramana, couvrant une superficie d’environ 5950 dunums, portant son nom qui est dérivé de la langue araméenne, signifiant « hommes forts », une description qui reflète sa résilience à travers l’histoire et les défis du présent.

Jaramana… Syrie miniature

Jaramana a longtemps été appelée « Petite Syrie », non seulement en raison de sa proximité avec Damas, mais aussi parce qu’elle incarne la diversité de la Syrie, Musulmans et chrétiens, y cohabitaient avec amour et la ville accueillait des réfugiés venus de diverses régions syriennes et des pays voisins, devenant un modèle d’unité nationale et de cohésion sociale.

L’importance de Jaramana ne se limite pas à sa diversité démographique. Elle représente également un centre économique vital dans la campagne de Damas, réputé pour son activité commerciale dynamique et ses installations industrielles qui soutiennent l’économie locale, en plus de sa riche histoire agricole avant l’expansion urbaine.

D’un village agricole à une ville animée

Jaramana, dont les origines remontent à l’Antiquité, a été mentionné par d’éminents historiens tels que Yaqut al-Hamawi et Ibn Battuta. C’était l’un des villages fertiles de la Ghouta de Damas, dépendant de l’agriculture, en particulier des noyers et des abricotiers, et était irrigué par la rivière de Aqrabani, une branche du fleuve de Barada.

Au fil du temps, elle s’est transformée en une ville dynamique, sa population passant de 5000 habitants dans les années 1950 à près d’un million avec l’afflux de personnes en provenance d’autres provinces. Cela lui a donné une riche diversité qui comprenait toutes les composantes de la société syrienne, ainsi que des réfugiés de Palestine et d’Irak.

Jaramana et la révolution syrienne… Un refuge pour les déplacés

Au début de la révolution syrienne, Jaramana a été soumise à plusieurs attaques de la part de l’ancien régime. Cependant, elle a persisté, accueillant des milliers de personnes déplacées des zones touchées. Sa population s’élève à près de deux millions d’habitants, confirmant ainsi son rôle humanitaire et l’esprit de solidarité entre ses habitants.

Cette ville a également été l’un des premières zones de Damas à rejeter l’ancien régime et à contribuer à faire face à son agression, reflétant la croyance de son peuple en la liberté et la dignité.

Économie diversifiée et urbanisation renouvelée

Jaramana a connu une transformation économique de l’agriculture au commerce et à l’industrie, avec un développement urbain important.

Il comprenait des quartiers dynamiques tels qu’Al-Rawda, Al-Jam’iyat et Al-Nahdha, en plus de ses mosquées et de ses églises, qui reflètent sa diversité.

Un phare culturel dans la campagne de Damas

Jaramana est devenu un centre culturel et artistique, produisant de nombreux artistes créatifs dans les domaines de l’art, de la musique et de la littérature, tels que Majid Kerbaj, Hikmat Abu Hamdan et Ismail Safaia, qui ont contribué à enrichir la scène culturelle syrienne.

Un modèle pour l’unité de la nouvelle Syrie

Aujourd’hui, la ville de Jaramana affirme l’importance du dialogue et de la coexistence. Les autorités locales travaillent avec les notables de la ville pour renforcer la sécurité et la stabilité.

Durant la phase de reconstruction, son peuple aspire à servir de modèle pour une nouvelle Syrie fondée sur l’unité nationale et le développement durable, ravivant les valeurs de tolérance et de paix qui caractérisent la société syrienne authentique.

L.Arfi

 

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