Le Caire – SANA / La Déclaration finale du Sommet arabe extraordinaire, « Sommet de Palestine », qui s’est tenu hier au Caire, a affirmé le rejet des pays arabes de toute forme de déplacement du peuple palestinien de son territoire, soulignant que toute tentative de le déplacer ou d’annexer une partie de son territoire occupé conduirait la région vers une nouvelle phase de conflits, compromettrait les opportunités de stabilité.
La déclaration finale a aussi condamné les attaques israéliennes contre la Syrie et l’incursion dans son territoire, appelant la communauté internationale et le Conseil de sécurité à prendre des mesures immédiates pour mettre en œuvre le droit international et obliger « Israël » à cesser son agression et à se retirer des territoires syriens qu’il a occupés en violation flagrante de l’accord de trêve de 1974.
Voici les points les plus importants de la Déclaration finale du sommet :
– Affirmation que l’option stratégique est de parvenir à une paix juste et globale qui respecte tous les droits du peuple palestinien, en particulier son droit à la liberté et à un État indépendant et souverain sur son sol national.
– Intensification de la coopération avec les puissances internationales et régionales, afin de parvenir à une paix globale et juste dans la région, garantissant la création d’un État palestinien indépendant et souverain sur le modèle du 4 juin 1967, avec al-Qods-est comme capitale.
– Affirmation de la position arabe claire, rejetant catégoriquement toute forme de déplacement du peuple palestinien de sa terre, sous n’importe circonstance, justification ou revendication, considérant cela comme une grave violation du droit international, un crime contre l’humanité et un nettoyage ethnique.
– Condamnation de la récente décision du gouvernement israélien d’arrêter l’entrée de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza et de fermer les points de passage utilisés pour les opérations de secours, soulignant que ces mesures constituent une violation de l’accord de cessez-le-feu, du droit international et du droit humanitaire.
– Avertissement que toute tentative de déplacer le peuple palestinien ou toute tentative d’annexer une partie quelconque du territoire palestinien occupé entraînerait la région vers une nouvelle phase de conflits, compromettrait les opportunités de stabilité.
– Adoption du plan présenté par l’Égypte concernant le relèvement rapide et la reconstruction de Gaza en tant que plan arabe global, et la fourniture de tous les types de soutien financier, matériel et politique pour le mettre en œuvre, et exhorter la communauté internationale et les institutions financières internationales et régionales à fournir rapidement le soutien nécessaire au plan.
– Les participants ont accueilli favorablement la tenue au Caire d’une conférence internationale pour le rétablissement et la reconstruction de la bande de Gaza, en coopération avec l’État de Palestine et les Nations Unies, et appelé la communauté internationale à y participer pour accélérer la réhabilitation de la bande.
– Les participants ont salué la décision palestinienne de former un Comité d’administration de Gaza sous l’égide du gouvernement palestinien, composé de personnes compétentes de la bande de Gaza, pour une période transitoire, en conjonction avec les efforts visant à permettre le retour de l’Autorité nationale à Gaza, en incarnation de l’unité politique et géographique des territoires palestiniens occupés en 1967.
– Appel à la fin de l’agression israélienne en Cisjordanie, y compris la colonisation, l’apartheid, les démolitions de maisons, la confiscation de terres, la destruction des infrastructures et les incursions militaires dans les villes palestiniennes, et rejet total de toute tentative de déplacer les Palestiniens.
– Affirmation du rôle vital et irremplaçable de l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) dans l’accomplissement du mandat qui lui a été confié par la résolution des Nations Unies.
– Appel à la création d’un fonds international en coopération avec les Nations Unies pour prendre soin des orphelins de Gaza, victimes de la brutale agression israélienne, dont le nombre est d’environ 40000 enfants, et fournir une aide et des prothèses à des milliers de blessés, en particulier des enfants.
– Appel aux États à s’engager à mettre en œuvre les deux avis consultatifs et ordonnances de la Cour internationale de Justice concernant les crimes d’« Israël », la puissance occupante, tout en soulignant la nécessité de poursuivre en justice tous les responsables des graves violations et crimes commis contre le peuple palestinien.
– Désignation d’un comité juridique des États arabes membres à la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime de génocide pour étudier la possibilité de considérer le déplacement du peuple palestinien de ses terres, l’expulsion, le déplacement forcé, le nettoyage ethnique et la déportation hors du territoire comme un crime de génocide.
– Condamnation des attaques israéliennes contre la République arabe syrienne et l’incursion sur son territoire, qui constituent une violation flagrante du droit international, une agression contre la souveraineté de la Syrie et une escalade dangereuse qui accroît la tension et le conflit.
– Appel à la communauté internationale et le Conseil de sécurité à prendre des mesures immédiates pour mettre en œuvre le droit international et contraindre « Israël » à cesser son agression et à se retirer des territoires syriens qu’il a occupés en violation flagrante de l’Accord d’armistice de 1974.
– Réaffirmation que le plateau du Golan est un territoire syrien occupé et rejet de la décision d’« Israël » de l’annexer et d’y imposer sa souveraineté.
– Nécessité de mettre en œuvre l’accord de cessez-le-feu au Liban dans toutes ses dispositions et de resêcter la résolution 1701 du Conseil de sécurité, condamnant les violations israéliennes de ces accords et exigeant qu’« Israël » se retire complètement du Liban jusqu’aux frontières internationalement reconnues.
L.Arfi